En réponse à l'entrée de blog de Chantale sur Julie.
C'est drôle. Pour nom de Julie, j'ai jamais vraiment eu de la difficulté par rapport à ça. C'est surtout ce qui entourait ce nom qui m'affecte encore. Des gestes qui me rappellent sa douceur, une ambulance qui passe dans la rue, une amie qui se laisse tomber à genoux sur le sol pour éclater de rire, une voix qui me rappelle la sienne (je ne peux pas écouter le disque de Scarlett Johansson à cause de ça), des odeurs qui me rappellent son parfum. Cette semaine, encore, deux demoiselle s'assoient à côté de moi dans l'autobus et celle qui est plus prêt de moi a le même parfum que Julie. Comble d'étrangeté, une coccinelle sort de sous son banc et va se coller sur la fenêtre juste en face. J'ai été confus tout le reste du trajet et une fois hors de l'autobus, ça m'est sorti de la tête jusqu'à ce matin.
J'ai passé par plusieurs étapes au long de cette dernière année, je me suis reconstruit psychologiquement petit à petit, recollant des morceaux qui avaient revolé jusque sur Pluton, et moi aussi je ne peux pas franchement parler de la mort de Julie sans vouloir péter une coche (il faut que je me mette sur le mode automatique-robot si je veux le raconter, et je n'aime pas vraiment ça), mais ce qui m'affecte le plus, maintenant, c'est de ne pas avoir vu ceux autour de moi qui ont aussi souffert des événements de l'année dernière. Eh bien aujourd'hui, je suis de retour à Montréal, et même si mon physique se déglingue comme une vieille machine temporelle qui aurait passé par toutes les guerres, le deuil n'est pas fini, mais le moral va bien et je veux être avec vous, mes amis, même si nos horaires font que ça reste difficile. Ma fuite s'achève, elle se terminera quand je vous aurai tous revus et quand je saurai enfin ce que je veux dans la vie (gros défi, mais quand même réalisable :O) ).
Reste une autre petit chose, c'est de me botter le cul pour terminer mes nouvelles littéraires et en commencer d'autres!!! Au diable la poésie, c'est un recueil de nouvelles que je publierai!
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2 commentaires:
Ahhh, mon petit frère... Comme je suis contente de lire tes mots... Et, bien qu'effectivement on n'ait pas eu le temps de se voir beaucoup depuis ton retour à Montréal, juste le fait de savoir que c'est possible, on dirait que ça fait la job...
J'ai toujours su que Julie t'avait laissé une force incroyable, qu'elle avait décuplé tes propres possibilités. Et je crois que tu commences toi même à être conscient de cet héritage, mais surtout, à savoir quoi faire avec.
Je t'encourage la poursuite de l'écriture de nouvelles. Tu as un réel talent dans ce domaine. Je n'ai pas encore commenté ton dernier texte (je dois le relire ailleurs qu'au bureau), mais je l'aime beaucoup!
En passant, c'est vraiment fou la passe du parfum et de la coccinelle...
Je ne pourrais mieux dire que ce que Chantale t'a déjà écrit. Même si je n'ai pas eu le temps d'apprendre à connaître Julie plus profondément, j'ai entrevue une possibilité d'amitié qui me manque quand je pense à nos rares rencontres. De plus, savoir qu'autant de gens de qualité (toi, Chantale, Félix, Antoine, et les autres...) l'appréciaient me fait penser qu'elle ne pouvait qu'être une personne exceptionnelle, comme toi, comme Chantale et les autres. Aujourd'hui, avec ma mémoire des dates, certains événements, tristes ou joyeux, me reviennent quand je regarde le calendrier.
Et oui, c'est vraiment bon de te savoir à nouveau à Montréal.
Si t'as de la difficulté à te botter le cul pour écrire, je me propose, en tant que ton aînée, à te donner une grande poussée dans le derrière, en espérant que ça n'aura pas pour unique résultat le genre d'éructation que j'ai entendue dernièrement! En tout cas, j'ai vu une belle petite lueur dans tes yeux, en fin de semaine, et ça m'a fait plaisir. Tu n'es plus dans ta tour, inaccessible...
Je t'aime
XXX
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