lundi 14 décembre 2009

SOIRÉE FIÉVREUSE...

syndrome du déficit de vie

on sent la fièvre s’emparer de nous

les nausées

plus fortes minute après minute

le silence parvient à venir à bout

d’un corps qui craque sous le poids

du malaise

et le froid

ce terrible froid diurne

une montagne de larmes glacées et le vide

à l’intérieur

qui empêche de tout accomplir

qui demande grâce et veut prendre congé

ses pieds empêtrés dans la glace


hauts-le-cœur agoniques

puissance des tréfonds

lamentables essais pour vivre une vie sans tache

on se retrouve couché dans un lit

malade du silence

malade sur un mur noir caché derrière la tour aux cent portes, incapables d’en sortir, la lueur tant attendue s’est éteinte dans le soir


la création cache la peur

la tentation arrache le cœur

et sous un arbre de 300 000 dollars

je m’étends et finis par m’endormir

exténué

d’un sommeil agité


14 décembre 2009

lundi 12 octobre 2009

TOUCH - YELLO - 2009

Nouvel album pour Yello, déception qui creuse encore plus le trou entre ce groupe et moi. Portrait d'un album qui aurait pu être bon s'il ne sonnait pas comme un disque de club branché pour bourgeois blasés...

Le gros problème pour cet album, c'est que toutes les chansons se ressemblent, contrairement aux autres albums où nous pouvions entendre un foisonnement de sons nouveaux et créatifs. Des mélodies prises de leurs albums précédents, des sons semblables à The Eye (l'album d'avant) et même une reprise de Bostich un peu boboche et faite n'importe comment...

Pas un gros portrait, pas grand chose à dire non plus pour cet album qui fête les 30 ans de ce groupe qui commence à vraiment mal vieillir...

vendredi 4 septembre 2009

CITATION

"L'exercice qui permet de se concentrer est simple. Il suffit de cesser de penser à ce que l'on veut faire, de cesser de penser à ce que l'on vient de faire ; puis de cesser de penser que l'on a cessé d'y penser ; alors on trouve le Maintenant, le temps qui s'étend sur l'éternité et qui est le seul temps qui existe réellement. En ce lieu, on a enfin le temps d'être soi-même." - Robin Hobb, dans la Nef du Crépuscule, tome 3 de l'Assassin Royal

jeudi 9 juillet 2009

LA FABRICATION DE L'AUBE


Un récit dur sur le système dans le sens qu'il m'a renvoyé dans les plus profonds recoins de ma vision sur la mort. Oui, c'est un livre sur la mort du corps et d'une sorte d'esprit qui est le "moi d'avant mort", une créature qui n'a connu que ce qui est explicable et confortable, qui n'a pas encore passé par les souffrances physiques et morales qui entraîne vers cette sorte de mort. Beauchemin survit à ces morts et en ressort un autre homme grâce à l'amour des proches qui sont autour de lui. C'est aussi un récit sur la vie, le retour à la vie, la reconnaissance de la vie à travers une nature en constants changements, créative.

Un récit d'une beauté incroyable par le foisonnement d'émotions qu'il véhicule et qu'il nous fait vivre et par la qualité du verbe de l'auteur. Dans ce livre, il ne se passe rien, il se ressent. Je n'ai pu faire autrement que de me reconnaître dans presque tout le livre tellement ce qu'il dit est proche des choses que j'ai vécues par rapport à Julie et aussi par rapport à ma vision du monde (et celle de Julie, surtout).

Finalement, j'aurais voulu mettre plein d'extraits du livre, mais je ne les ai pas notés et je n'ai pas envie, en ce moment, d'aller fouiller pour vous les transmettre, alors ils attendront que vous les lisiez!

jeudi 18 juin 2009

LES MANGEURS DE RÊVES


(image prise sur Google Images) Dernier livre que j'ai lu, ça m'aura pris 1 mois à dévorer ce livre excellent et très original. On suit un trio hétéroclite composé de Miss Céleste Temple, une jeune dame de la haute provenant des recoins perdus d'une île, du Cardinal Chang, assassin doublé d'un poète à l'esprit flou mais très méthodique et du Dr. Svenson, médecin personnel du prince de Macklenburg. Ils verront leur vie changée suite à un complot impliquant chacun une personne de leur entourage, ce qui les alliera contre une machination tordue et pas très bien expliquée face à des puissances voulant contrôler le pays par l'entremise d'une alchimie maléfique remontant au Moyen Âge.

On ne sait pas exactement où ça se passe (tout laisse croire que c'est en Angleterre), ni totalement à quelle époque (19e siècle?), mais ça ne dérange en rien le fil de la lecture. On se laisse emporter, suivant les pages en même temps que les personnages, et même si le livre semble parfois un peu long, on reste pris dans l'action toujours présente et invraisemblable qui fait presque de se livre une épopée héroïque de l'époque industrielle.

Premier roman de l'auteur, Gordon Dahlquist, il s'est affairé au théâtre et aux films expérimentaux qui ont gagnés des prix (ses pièces) et parus dans quelques festivals internationaux aux États-Unis (pour ses films).

Il faut être courageux pour entamer une brique comme celle-là, mais le jeu en vaut la chandelle pour tous ceux qui aiment les romans équilibrant l'érotisme, la violence, l'aventure et la science-fiction. De plus, j'ai trouvé l'évolution des personnages principaux très intéressante!

jeudi 7 mai 2009

SUR LA MERDE QUI SORT DES MAISONS D'ÉDITIONS DE POÉSIE AU QUÉBEC

Et oui, une montée de lait sur le sujet hier lorsque nous avons reçu une autre nouveauté dans la section "poésie québécoise"... Je feuillette toujours un peu le recueil avant de le placer en section, histoire de voir ce qui se fait comme poésie au Québec et je vous confirme ceci: la poésie est morte, au Québec, et ce, depuis Anne Hébert et Péloquin. Ça finit toujours par être un ramassis de n'importe quoi sur le fait d'être en chaleur, sur les papillons et la nature, sur le mal d'être soi (dans cette catégorie, étrangement, ce sont les pires) et sur rien.

Bon, les sujets sont l'habituel de la poésie, je ne crache pas là-dessus, mais au moins ayez du style, poètes du Québec! les meilleurs se voient refuser leurs manuscrits pour laisser passer des merdes qui sortent dans les librairies! Et je ne parle pas que de moi qui n'a pas encore réussi à publier, mais aussi de quelques amis qui ont une plume géniale et qui n'osent même pas envoyer de manuscrit parce qu'ils voient tout comme moi l'état moribond du genre en notre pays.

Malheureusement, je n'ai pas d'exemples sous la mains à vous montrer, je n'ai pas acheter les livres...

Je commence à me demander si je ne devrais pas envoyer mon manuscrit en France, où ils sont un peu plus ouverts d'esprit dans le domaine et faire de moi par la même occasion un auteur de plus qui publie hors Québec pour des raisons d'hermétisme éditorial, ou me mettre à la littérature érotique pour Pognés Invétérés...

samedi 7 mars 2009

SUR L'AMOUR ET L'ADORATION DE L'ÊTRE AIMÉ

Citation du livre que je lis présentement ("La quête d'Erekosë", de Michael Moorcock, Pocket, 2007 - page 786) et qui vient juste de me marquer tellement c'est bien dit!

"Que m'importe d'être adoré ou non? Je l'aime pour elle-même. Mon imagination se réjouit non de la contrôler, mais de savoir qu'elle existe. Je me contente de célébrer ce fait. Et je le célébrerais toute l'éternité, si je devais être séparé d'elle pour l'éternité. Et si nous sommes de nouveau réunis, même un bref instant, c'est une justification plus que suffisante pour les souffrances que j'endure..."

En effet, à quoi sert d'être adoré d'une personne si celle-ci n'est pas elle-même? Qu'en est-il de la personnalité, qu'en est-il du Vrai, qu'en est-il de la Vie si l'amour envers une autre personne n'est pas pris sur un niveau équivalent, c'est-à-dire dans le respect de l'autre et l'honnêteté que l'un a envers l'autre? Il faut avant tout être vrai avec soi-même mais aussi avec l'autre si un amour veut exister et durer. Sinon, c'est la zombification de l'être qui s'installe et on reste pris dans une boue stagnante qui pue l'hypocrisie.

Voilà.

mercredi 18 février 2009

Sur la perte et le devenir

Comme le dit si bien le titre de mon blogue, je suis à la recherche d'un "devenir" assez particulier. Et depuis quelques semaines, cette recherche se définit petit à petit en une découverte majeure de ce que je crois pouvoir appeler les Bottes du Deuil.

Explications. Ça fait plus d'un an que Julie, qui possède encore mon coeur, est décédée. Et ça fait plus d'un an que je tente de régir les forces qui m'habitent et qui m'ont assailli dans ce détour de ma vie totalement inattendu. Depuis, je cours. Depuis, je ne veux pas regarder le chemin que j'ai parcouru et je fonce les yeux fermés dans une apathie trop tentante pour être confortable. Je ne peux plus m'arrêter, car je me suis chaussé de ces bottes qui font qu'on ne peut plus s'arrêter de fuir.

Elles m'ont conduit hors de mon travail, dans une déprime insurmontable, elles m'ont conduit à Chicoutimi, où je croyais me ressourcer, mais où je ne faisais que fuir le moment présent et m'affaiblir physiquement, pour ne plus percevoir une douleur psychique qui m'a fracturé. Automne 2008, de retour à Montréal, je fuis encore, avec ces Bottes maudites, toujours à m'affaiblir et ne pas voir la réalité en face: JE DOIS FAIRE QUELQUE CHOSE.

Avant de me rendre à la rupture psychique totale, j'ai décidé de m'inscrire à un cours. Un cours qui me permettrait de développer mon côté artistique et ma... connaissance rapide? des ordinateurs. Un cours en animation 3D est ce qu'il me faut. Ça fait des années que ça me saute dans la face et que je ne le vois pas. Ça fait depuis la tendre enfance que je dessine et crée des personnages, des mondes, des univers, et pas seulement en dessins, mais en poèmes et en récits. Il est temps de concrétiser le tout. Il est temps d'ôter ces bottes de fuite (faites de laiton et de plomb) et de mettre quelque chose de plus confortable à mes pieds. Des pantoufles, des espadrilles, n'importe quoi.

Moi qui croyais la fuite terminée quand je suis revenu ici, tel n'était pas le cas. Je me suis perdu dans l'oubli de mon Être, brûlant mon corps à ne plus être capable de marcher plus de 5 minutes sans qu'elles ne lâchent sous mon poids. Ma condition actuelle n'est pas au meilleur de sa forme et j'ai l'impression qu'en tentant de l'améliorer, je casse des morceaux, ne sachant plus trop comment m'y prendre pour vivre. Alors je prends des pilules pour moins stresser et mieux dormir, je prends des pilules pour mes maux de dos qui coince à chaque faux mouvement, d'autres pour mes migraines et en regardant ça, j'ai l'impression d'avoir 90 ans.

Je rumine tout ça depuis quelques temps et ça me stresse. Ça me stresse parce que je manque des journées de travail, ça me stresse parce que je garde tout en dedans, ça me stresse parce que je ne sais plus trop où j'en suis, malgré les exercices physique, la massothérapie, la tentative de bien manger (pas très fructueuse, celle-là) et mon choix de retourner à l'école en septembre.

La mort de Julie est encore un fardeau que je porte. Je l'aime encore, je l'aimerai toujours. Je pense à elle tous les jours. Parfois ça me fait fondre en pleurs, d'autres fois, je suis juste trop dépassé pour avoir une quelconque réaction.

Je suis lent à voir venir, comme gelé par des glaces vieilles de millions d'années. Dans cette croûte, je perçois des choses que je peux comprendre, mais ne peut atteindre. Celles que j'attrape sont un casse-tête de plus. Pourquoi ne pas simplement sortir le chalumeau et tout faire fondre, histoire de voir ce qu'il se passera?

En attendant, je cours encore, comme un buisson sans tête, sans flamme et sans voix. Les yeux ouverts, je regarde Luc évoluer dans son bocal et je lui donne des pistes en souffles de vent, histoire de voir comment il réagira...

samedi 14 février 2009

Sur la réussite et Dieter Meier

"I think to stumble and fall is great art." - Dieter Meier

Citation prise sur le site http://www.swissinfo.ch/eng/front/Godfather_of_techno_keeps_with_the_beat.html?siteSect=108&sid=8692357&cKey=1202636126000&ty=st

Considérations sur le fait que le monde en général est trop basé sur la réussite, ce qui fait que les gens ont peur de trouver leur propre voie par essais et erreurs. Parfaitement d'accord. D'ailleurs, ne sommes-nous pas constamment en train de faire ça jusqu'à ce qu'on soit rendu sur notre lit de mort?

Ce qui m'amène à penser: Faut-il juger la qualité d'une vie par ses réussites ou par ses erreurs? Une personne ayant tout réussit dans sa vie n'aura peut-être par vraiment vécue...

En passant, Yello travaille présentement sur un album double et j'ai hâte de voir ce que ce sera!!!