vendredi 25 mars 2011

Bientôt prêt... à casser une vitre!

Dernière étape avant d'envoyer mon manuscrit dans plein de maisons d'édition: rencontre avec ma cousine Caroline pour une discussion de dernière minute sur le texte.  Après ça, des tonnes de copies à sortir, parce que les éditeurs manquent d'argent pour sortir les textes sur papier ou sont restés vieux-jeu.  Bref, le livre va sans doute me coûter en copies ce qu'il m'aurait coûté si je l'avais auto-produit.  Bah, pas grave! J'ai toujours rêvé d'être publié chez Alire.

Il me tarde de pouvoir envoyer le tout.  Surtout qu'en ce moment, je sens une stagnation dans mon système (comme si j'attendais quelque chose qui n'arrivera jamais), qui le cristallise et l'empêche d'exister convenablement. Un vide qui s'agrandit de plus en plus et qui attend juste que je saute dedans à pieds joints.

C'est probablement associé à d'autres événements qui se passent dans ma vie, aussi...

Toujours est-il que, en impulsif émotif que je suis, j'ai finalement décidé de garder mes trucs pour moi.  De toute façon, la vie vaut plus la peine d'être vécue sans le braillage incessant qui sort de ma bouche, et ceci inclus ma vie aussi. :O)

Les gens autour de moi vivent aussi des choses - belles ou moches - et on dirait que j'avais complètement perdu l'intérêt.  Pas que je m'en foutais, au contraire, mais c'est surtout qu'une déconnexion s'est opérée au fil des dernières années.  Autant que je peux être encore plus sensible aux choses qui m'arrivent, autant le suis-je moins à ce qui se passe autour de moi.

Une cloche sonne dans mon crâne.  À quoi bon exister pour soi-même?  La satisfaction personnelle est une chose, mais réussir à rendre les autres heureux est, d'après moi, la plus belle chose qui existe.  Les gens qui m'entourent en sont capables, je suis heureux en leur compagnie.  Mais d'une façon qui n'était pas la mienne avant... Celle qui passe au travers du corps et qui rayonne, mais qui fatigue le cerveau.  Un être qui passe son temps seul et dans sa tête doit réapprendre à parler, comme qui dirait.

Le chemin est encore long vers moi-même.  Surtout que j'ai l'impression de de reculer ou de monter au lieu d'avancer.  Mais c'est peut-être ce qu'il faut que je fasse, aussi.  Ne pas suivre le même chemin que les autres...

Des castors rongent un frein et s'habillent en Père Noël. S'arracher le coeur est sans doute la solution au problème...