samedi 15 janvier 2011

FINALEMENT

Oui, finalement, mon roman, "Le Dernier Soupir", est terminé.  Pas comme je le prévoyais, mais terminé tout de même.  Je pense que certains des personnages se sont écoeurés et voulaient passer à autre chose.  Moi aussi, d'ailleurs.  Après 12 ans de recherches personnelles, de travail sur moi-même et d'acharnement pour sortir ce que j'avais à sortir de cette boite crânienne, le résultat est là, devant moi, et j'en suis content.

Ce roman n'est pas une histoire.
Ce roman n'est pas un vrai roman.
Ce roman est une oeuvre poétique.
Ce roman est le résultat d'une réflexion sur la forme qui n'est pas une forme.
Ce roman est une autobiographie des 12 dernière années de ma vie.

Ce roman est la reconnaissance d'un Moi profond perdu derrière un nuage de crispations et de questionnements.  Une fois ces questionnements résolus ou tassés, il reste la fin, et un dernier questionnement: est-ce que ça finira un jour?  Chacun des personnages évolue, devient quelque chose de laid pour redevenir quelque chose de plus beau, plus serein.  Chacun des personnages est le côté différent d'une seule et même entité, ils tournent autour du Moi et provoquent des catastrophes afin de faire réagir.  La réaction se fait parfois tarder, on n'est pas tous aussi réveillé que certains.  Une chasse aux trésors à l'intérieur de mon cerveau qui aboutit à un chaos contrôlé par un pseudo dieu volcan, une figure de père plus ou moins là, mais tout de même réconfortante à côté de la première qui flotte tout simplement comme une ombre tout au long du livre: jamais présente, mais toujours dans la tête, à ronger les derniers vestiges d'identité du(des) personnage(s) principal(aux).

Et qu'en est-il du rêve, à la fin.  On l'a perdu, on ne veut plus rien savoir.  Laissons-le croupir dans son froid, les rêves finissent toujours par être abusés, de toute façon.  Dreams are fading slowly, dans l'oubli cruel et gras of a madman's soul...

mercredi 12 janvier 2011

IL FUT UN TEMPS...

Ça fait un bail, encore une fois.  Je n'ai rien eu à dire dans la dernière année, mis à part un mal insidieux qui a finalement pris la fuite au tournant de l'année.  La re-rencontre d'une personne de mon entourage m'a quelque peu aidé, aussi, même si je ne sais pas trop ce qui va se passer avec ça pour le moment.  Les jours me le diront!

Bref, une nouvelle année commence et je suis de nouveau moi.  Un moi toujours aussi étrange, mais peut-être plus là.  Essayons-le.  Le vide m'habite encore, celui qu'on veut remplir de n'importe quoi, mais qui ne se remplit que d'une seule chose qu'on n'arrive pas à trouver.  La Vie n'entend que le chant des jours.  Il fut un temps où je me disais tout connaître de l'amour et des humains.  Il n'en est rien.  C'est en se découvrant soi-même qu'on se rend compte de la diversité de la vie, la beauté d'une couleur ou l'enchantement d'un visage.  Les années s'enfoncent plus à chaque seconde, mais il faut vivre d'autant plus.  J'ai passé les trente premières années de ma vie à voguer au gré du temps, à ne pas savoir quoi faire de ma vie.  J'en suis au même point aujourd'hui, mais avec quelque chose de plus : la connaissance du passé.  Et une volonté de plus d'avancer vers un but, reste à savoir lequel.  Imaginons que ça se trouve en cours de route, ça occasionne moins de stress.

En ce moment, je réfléchis à une vitesse démesurément lente.  Des particules mortes flottent dans mon cerveau et seront évacuées d'ici peu par la terminaison nerveuse de mes doigts frappant sur le clavier.  Ces particules sont le flots d'un passé que je dois accepter et embrasser, et par la même occasion embraser et occulter pour que je puisse continuer plus profondément dans le creux de la lumière du monde.  Aucune métaphysique ici, juste la pleine lumière d'un soleil qui mourra dans 5 milliards d'années si tout va bien.  Bref, je suis sur l'écriture d'un roman depuis treize ans et j'entends y mettre un terme très bientôt.  Ce bientôt sera les prochaines semaines, si tout va bien, sinon, la fin de l'année 2011 (pour vrai, cette fois-ci).  Peut-être le terminerai-je aujourd'hui, si la grippe m'inspire au point de délirer assez pour la scène finale qui me pose problème.  Reflet propre d'un chapitre important de ma vie qui s'est terminé en 2010.

Le deuil est une idée lourde à porter, mais nécessaire.  La mort se fait de plus en plus fréquente à mesure qu'on vieillit et même si ce que j'ai vécu fut un véritable cauchemar, une multitude d'autres personnes le vit encore aujourd'hui.  Chaque jour apporte une catastrophe inimaginable au yeux d'un observateur précis.  Je n'ai pas le choix de vivre le reste de mes jours avec cette catastrophe dans le coeur, mais la métamorphose qui se produit depuis, dévastatrice au départ, m'apparaît comme une rayon de lumière en ce moment.  Utilisons cela pour vivre, au lieu de partir à la dérive des continents.

Ça ne veut pas dire que mon roman finira bien, par contre...